L’origine de l’humanité et des abeilles
Les premières représentations de ruches domestiques datent de l’âge du
bronze (environ 4.400 ans av. J.C.). Les techniques ancestrales d’apiculture n’ont pas connu de progrès notables, à l’exception du cadre mobile utilisé depuis un siècle.
Si l’Homme a connu la cire et ses avantages (nombreux objets de la vie courante, ustensiles, armes, outils et objets rituels ou artistiques) c’est qu’il a d’abord récolté le miel.
A l’origine, les abeilles à miel établissaient leur nid dans des cavités ou des troncs d’arbres.
Des récits de voyageurs en Afrique, des arabes au Moyen-Age, des Européens depuis le XVIe siècle, et surtout le XIXe siècle, décrivent des pratiques similaires de possession de nids sauvages. La ruche était placée dans un arbre naturellement creux ou évidé, à 5 ou 6 mètres de hauteur, ces populations pratiquaient une ouverture qu’ils refermaient avec une planche, munie d’un trou pour permettre le passage des abeilles.
La plus ancienne représentation connue de la récolte de miel est datée de 8.000 à 6.000 ans avant Jésus Christ.
Afin de récupérer les essaims d’abeilles, les Hommes coupèrent des troncs creux, habités par les abeilles, pour les placer à proximité de leurs lieux de vie.
Différentes ruches sont apparues selon les régions du monde.
Amphore de pierre dès l’antiquité, en paille ou vannerie en Europe de l’ouest, tronc d’arbre évidé en Europe centrale, cylindre en liège autour de la méditerranée, et ruches de céramique en Afrique du nord, et Moyen-Orient.
L’apiculteur a domestiqué l’abeille dès le XIXe siècle, en lui procurant un abri, la ruche, mais aussi des soins et un environnement riche en fleurs.
En français, le mot miel, dérivé du latin « mel », lui-même issu du mot grec ancien « méli », en grec existait aussi le mot « medhu » qui désignait l’hydromel, une boisson fermentée à base de miel.
Depuis 4.000 ans, on prête au miel des propriétés multiples, antibactériennes, antivirales, antiseptiques, antifongiques, antioxydantes, cicatrisantes…
La première prescription médicale de miel connue est en écriture cunéiforme, sur une tablette d’argile de Nippur, datant de 2.000 ans avant Jésus Christ.
Les Babyloniens et les Assyriens utilisaient le miel pour guérir les maux d’oreilles, et les problèmes oculaires ainsi que les lésions de la bouche.
Dans l’ancienne médecine chinoise, l’Egypte ancienne et de la Grèce à Rome, le miel était considéré comme un remède de grande valeur.
Utilisé pour différents maux, comme les affections respiratoires, rhumes, toux et asthmes, mais aussi pour guérir la constipation, la diarrhée, vers intestinaux et autres inflammations du tube digestif.
Il constituait un remède pour les blessures suppurantes, les abcès, les brûlures, les affections de peau dues au scorbut, et pour soulager les articulations raidies.
On le recommande pour les difficultés respiratoires, il réchauffe, nettoie les plaies et les ulcères. Consommé sous forme d’hydromel, il soigne la fièvre.
Il tient une place de choix pour toutes ses propriétés échauffantes, analgésiques, cicatrisantes, bactéricides, laxatives et nourrissantes.
Le miel provenait des branches de certains arbres, et non pas de ruches
domestiques.
Les médecines traditionnelles utilisent encore le miel aujourd’hui.
C’est en 1937 que les scientifiques allemands Dold, Du et Dziao, découvrirent que le miel, dilué avec de l’eau, était réellement efficace pour tuer certaines bactéries. Il possède effectivement des propriétés antibactériennes qui ont été repérées depuis la plus haute antiquité.
Certains miels sont donc plus antiseptiques que d’autres : miels de bruyère, eucalyptus, lavande, thym et manouka.
Comme le sucre ne fut pas connu en Occident avant le Moyen-Age, ajouter du miel était, dans l’antiquité, la seule manière de sucrer un plat. Le gâteau au miel, ancêtre du pain d’épices, est ainsi la première pâtisserie à avoir vu le jour.
Le rayon de miel est la première friandise que l’humain a goûtée.
Histoire de l’humanité
Ce n’est pas un hasard si elle a été prise comme emblème par de nombreux monarques et Papes, depuis les pharaons jusqu’à Napoléon 1er.
Il faut mettre en valeur la notion de pureté et de virginité de l’abeille. Elle est productrice, travailleuse et industrieuse. Elle pollinise les fleurs et assure la continuité de la vie végétale et par conséquent de toute vie sur terre.
Elle est avant tout créatrice : elle produit le miel, bien sûr, mais aussi la cire utilisée par l’homme depuis la plus haute antiquité.
On a retrouvé sur une pointe de flèche des traces de cire d’abeille datée de 35.000 années avant Jésus Christ.
L’existence humaine sur Terre n’est rien à l’échelle du miel et des abeilles. Tous deux vieux de plusieurs millions d’années, qui ont survécu à des cataclysmes impensables.
Elle est écologiste, intelligente, dévouée, fiable, fidèle, travailleuse, économe, géomètre, d’une propreté exemplaire et d’une pureté à toute épreuve.
Il circule une idée selon laquelle, si les abeilles disparaissaient, l’humanité déclinerait dans un bref délai. On parle parfois de quatre ans.
On attribue cette idée à Einstein qui ne s’est en réalité jamais soucié des abeilles au cours de sa vie, et qui n’a laissé aucune trace, ni écrite ni enregistrée, de cette phrase.
Il existe des endroits au monde, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, où l’abeille n’a été introduite que depuis environ 100 ans. La végétation y poussait depuis des millénaires, cependant il n’existait aucune fleur et arbre fruitier. La pollinisation s’effectuait par le vent.
Durant des millénaires, la consommation continue de miel, une nourriture riche en énergie, a favorisé l’évolution humaine.
Les anthropologues s’interrogent notamment sur le fait que le miel a permis le développement du cerveau humain, consommateur de beaucoup d’énergie, principalement de glucide.
Le miel est composé de 80 à 95 % de sucres, glucose et fructose, il est nécessaire à l’évolution du cerveau.